Une association allemande musulmane et juive, Salaam-Shalom, a organisé une manifestation interconfessionnelle la semaine dernière afin de promouvoir l’égalité des chances professionnelles pour les gens qui portent des couvres-chefs religieux. Leur slogan : « Ma tête, mon choix ». Cette manifestation, qui s’est déroulée le 14 juillet, a été tenue en réponse au fait que Betul Ulusoy, étudiante musulmane d’une école de droit, ait été interdite de participer à un stage dans les bureaux d’une société de droit des environs de Berlin. Ce stage lui a été dénié à cause de son couvre-chef. Après s’être rendue dans les bureaux pour un entretien, Ulusoy a affirmé qu’il lui avait été stipulé que son couvre-chef constituait un « problème officiel de business » qui devait être « corrigé ». Ulusoy s’est plainte sur Facebook de cet incident, tandis que le maire de la localité de Neukölln, Falko Liecke, a nié que cette décision constitue la moindre discrimination.
La loi de neutralité allemande interdit les couvres-chefs dans les forces de police, les services judiciaires et les écoles. Mais pour les stagiaires comme Ulusoy, il existe de fréquentes exceptions. Environ 100 personnes se sont donc réunies en face de l’Hôtel de ville de Neukölln pour protester contre cette décision. Plus de vingt organisations et entreprises locales ont signé l’appel à l’initiative de l’association Salaam-Shalom. Un hashtag de soutien a fait son apparition sur twitter #myheadmychoice.