Le pasteur James McConnell, 78 ans, est poursuivi par la justice nord-irlandaise pour avoir, durant un sermon prononcé en mai dernier, défini l’islam comme satanique. Il est poursuivi au nom d’une loi de 2003, dite « loi de communication », deux charges étant retenues contre lui : utilisation impropre d’un réseau de communication électronique et avoir véhiculé un message grossier et offensant, notamment par voies électroniques – son sermon ayant fuité sur la toile. Le cas de ce pasteur a recueilli une grande attention parmi la population catholique d’Irlande du Nord qui s’intéresse de très près au procès qui commencera le 1er octobre. Des centaines de catholiques ont « escorté » le pasteur jusqu’au tribunal où se mettent en place les discussions entre le procureur, Paul Dougan, et les avocats de la défense.
De nombreuses personnes présentes lors du sermon ont demandé à se porter témoin en faveur du pasteur, pour contester les faits reprochés, au point que le procureur a dit avoir été inondé de demandes de témoignages en faveur du pasteur. James McConnell a déjà reçu le soutien des associations catholiques les plus ferventes et parmi les supporteurs du pasteur, on pouvait lire des pancartes proclamant que « Les lois de la diabolique charia ne sont pas bienvenues dans notre pays ». Le pasteur n’a aucunement l’intention de faire marche arrière et a déjà affirmé qu’il est prêt à aller en prison pour défendre la liberté d’expression. Le Premier Ministre nord-irlandais Peter Robinson a déjà affirmé publiquement son soutien au pasteur en affirmant : « Je ne crois pas dans les musulmans qui suivent les lois de la charia à la lettre, et lui [James McConnell] non plus. ». Des propos pour lesquels le Premier Ministre s’est excusé. Le procès en vue risque de continuer de faire parler en Irlande du Nord.