Des clercs musulmans de vingt pays différents ont appelé à prendre conscience des lourds risques pesant sur l’humanité à cause du réchauffement climatique. C’est la première fois que des leaders islamiques s’expriment clairement à ce sujet, à la suite d’un séminaire à Istanbul, rejoignant ainsi les déclarations précédentes de l’Église Catholique Romaine et Orthodoxe. Et ce à quelques mois de la conférence sur le climat, COP21, censé se dérouler à Paris en décembre et visant à aboutir à des accords pour baisser le niveau de réchauffement de la planète à cause des émissions humaines. « Je pense que cette déclaration va favoriser des actions ambitieuses et encourager vers cette voie le monde musulman, spécialement les pays producteurs de pétrole », a déclaré Mohamed Adow, un avocat pour l’action climatique ayant participé au séminaire.
Environnement
Après le Pape François, le Patriarche Bartholomée au chevet de la planète
Encyclique du pape François : les grands axes – Extraits
L’encyclique papale, écrit du pape visant à donner une vision globale de la plus haute autorité chrétienne aux évêques et fidèles – une sorte de discours de politique générale -, a été présentée aujourd’hui au Vatican, en présence de Bartholomée Ier de Constantinople, primat de l’Église orthodoxe de Constantinople. Le pape François n’a pas participé à cette présentation. Intitulée Laudato Si’ (Loué sois-tu), l’encyclique est composée d’une introduction, de six chapitres et de deux prières conclusives. Cette encyclique était particulièrement attendue, car portant principalement sur la question du changement climatique, ce qui relève aussi d’une prise de position d’une figure importante en vue de la grande réunion pour le climat COP21, prévue en décembre à Paris. Le fait même que le pape prenne position sur le sujet avait déjà soulevé quelques contestations, notamment aux États-Unis, de la part des mouvements conservateurs et républicains qui, pour une grande part, nient la raison humaine de ces changements. Selon le Cardinal Peter Kwodo Appiah Turkson, présent à la présentation, le but de cette encyclique « n’est pas d’intervenir sur le débat scientifique mais, dans la perspective donnée par l’encyclique, il est suffisant de dire que l’activité humaine est un des facteurs expliquant le changement climatique car cela implique la responsabilité morale lourde de faire ce que l’on peut pour réduire notre impact et empêcher les changements négatifs sur l’environnement. »