Le Conseil Français du Culte Musulman a demandé aux fidèles musulmans d’apporter à leur tour leur soutien aux réfugiés. Après le Pape François, ou encore Haïm Korsia, le Grand Rabbin de France, tous deux ayant appelé à venir en soutien aux réfugiés arrivant en Europe, c’est au tour du CFCM de se mobiliser. Nous retranscrivons le communiqué qu’ils ont fait paraître :
Turquie
La Turquie offre des récompenses pour les informateurs dénonçant les extrémistes
Les autorités turques offriront jusqu’à quatre millions de livres turques (1,23 million d’euros) en récompense à ceux qui contribueront à la lutte contre les « terroristes » selon une nouvelle loi publiée au Journal officiel lundi. Cette décision intervient en pleine recrudescence de la violence dans le sud-est du pays, entre les forces de sécurité turques et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a rompu un cessez-le-feu en vigueur avec Ankara depuis 2013. Selon le projet gouvernemental, la récompense versée aux informateurs sera fondée sur la « valeur de l’information contribuant à la prévention de crimes terroristes et à l’arrestation de suspects », indique un communiqué. Ceux qui donneront des informations sur l’identité d’un « terroriste présumé » ou le lieu où il se trouve, recevront jusqu’à 200.000 livres turques (61.000 euros) dans la mesure où ils ne sont pas eux-mêmes impliqués dans « les actes de terrorisme » qu’ils dénoncent.
Des leaders musulmans appellent à lutter contre le réchauffement climatique
Des clercs musulmans de vingt pays différents ont appelé à prendre conscience des lourds risques pesant sur l’humanité à cause du réchauffement climatique. C’est la première fois que des leaders islamiques s’expriment clairement à ce sujet, à la suite d’un séminaire à Istanbul, rejoignant ainsi les déclarations précédentes de l’Église Catholique Romaine et Orthodoxe. Et ce à quelques mois de la conférence sur le climat, COP21, censé se dérouler à Paris en décembre et visant à aboutir à des accords pour baisser le niveau de réchauffement de la planète à cause des émissions humaines. « Je pense que cette déclaration va favoriser des actions ambitieuses et encourager vers cette voie le monde musulman, spécialement les pays producteurs de pétrole », a déclaré Mohamed Adow, un avocat pour l’action climatique ayant participé au séminaire.
Une vidéo pro-Etat Islamique appelle les Turcs à se soulever contre Erdogan
Une vidéo pro-État islamique (EI) a appelé les Turcs à se soulever contre le président Recep Tayyip Erdogan, accusé d’être un «traître» à la solde des Américains et des rebelles kurdes. La vidéo, mise en ligne lundi soir et qui aurait été enregistrée dans la province de Raqqa, région du nord de la Syrie aux mains de l’EI, délivre l’un des messages les plus menaçants de l’organisation djihadiste contre la Turquie.Cette vidéo intervient alors que la Turquie, longtemps accusée de complaisance à l’égard des djihadistes de l’EI, a lancé fin juillet une «guerre contre le terrorisme» sur deux fronts, ciblant les djihadistes de l’EI et les rebelles kurdes turcs du PKK.
La Turquie a arrêté une dizaine de jihadistes présumés de l’EI
Les autorités turques ont arrêté mercredi dès l’aube au moins une dizaine de jihadistes présumés de l’organisation Etat islamique (EI) dans plusieurs villes du pays, en proie depuis trois semaines à une escalade de la violence, a rapporté l’agence progouvernementale Anatolie. Ce nouveau coup de filet a été mené à Ankara, Istanbul, Hatay (province proche de la Syrie, sud) et à Kirikkale (centre), selon l’agence.
Quatre autres militants de l’EI étaient encore recherchés par la police à la mi-journée.
La veille, les autorités turques ont annoncé l’arrestation de 23 étrangers, dont des femmes et des enfants, qui tentaient de traverser la frontière syrienne à Kilis (sud-est) pour rejoindre les rangs de l’EI. Parmi ces étrangers se trouvent des Chinois, des Indonésiens, des Russes et des Ukrainiens, précise l’agence Anatolie.
Turquie : les principales autorités religieuses officiellement en guerre contre l’Etat Islamique
Les autorités religieuses turques s’en prennent officiellement à l’État Islamique, en dissociant totalement l’organisation terroriste de l’Islam, considèrant que les actions de l’État Islamique ne peuvent en aucun cas se rattacher à l’Islam. Selon un document émanant des instances des Affaires Religieuses turques [Diyanet İşleri Başkanlığı], instance qui chapeaute l’ensemble des services et doctrines religieux, notamment à l’étranger, pour la diaspora turque et musulmane, et présenté par son directeur Mehmet Görmez, les membres de Daesh sont des « bandits » engagés dans des campagnes « de meurtres et de pillages ». Selon eux, le monde islamique doit urgemment expliquer au monde en quoi l’interprétation de l’Islam par l’État Islamique est erronée. Il est appelé, dans les écoles coraniques, les mosquées, ou tout autre institut éducatifs, à prêcher contre les « fausses » doctrines de Daesh.
Turquie : Bulent Arinc, le vice-premier ministre, rabaisse une femme en plein parlement
En Turquie, l’AKP, le parti au pouvoir de Recep Erdogan, n’est pas particulièrement connu pour être tendre avec les femmes. Après les affirmations de l’actuel président que l’égalité hommes-femmes était « contre-nature » et que les femmes devaient se contenter de la maternité, c’est une sortie du vice-premier ministre turque Bulent Arinc qui a de nouveau soulevé l’indignation d’une partie de la société turque. C’est au parlement turc, et alors qu’il avait la parole, qu’il s’est adressé sans ambages à une député femme qui essayait de l’interrompre et qu’il lui a lancé de se taire, en précisant « en tant que femme, tais-toi ! ». Au cœur du débat parlementaire, l’intervention militaire turque contre l’État Islamique. C’est au moment de défendre la décision turque d’attaquer les positions kurdes que son discours a été l’objet de protestations de la part du parti pro-kurde dans hémicycle, le Parti Démocratique des Peuples (HDP), dont fait partie la député Nursel Aydogan
Après l’attentat à Suruç, la politique d’Ankara en Syrie mise en cause – Réactions
Au lendemain de l’attentat qui a fait au moins 31 victimes et plus d’une centaine de blessés à Suruç, à la frontière turco-syrienne, une vague d’indignation a soulevé la Turquie. Les manifestants accusent le gouvernement de mener une politique aventureuse face au groupe État islamique. Le chef du gouvernement turc Ahmet Davutoglu a évoqué pour la première fois la probable responsabilité du groupe EI dans cet attentat qui n’a pour l’instant pas été revendiqué. Toute la soirée, dans plusieurs quartiers d’Istanbul et dans des dizaines de villes du pays, notamment celles d’où venaient certains des volontaires tués dans l’attentat, la colère était dans la rue pour dénoncer les errements du gouvernement. Mais bien souvent, la police n’a pas voulu que ces manifestants scandent « État islamique assassin, AKP complice », et nombre de ces rassemblements ont été brutalement dispersés.
La Communauté Internationale en défense des ouïghours extradés par la Thaïlande vers la Chine
Plus de 100 musulmans chinois risquent d’être exécutés ou torturés après avoir été extradés par la Thaïlande pour avoir essayé selon eux de rejoindre des djihadistes au Moyen-Orient. Selon l’agence d’information officielle Xinjua, 109 membres de la communauté ouïghour ont tenté de rejoindre le jihad en Turquie, Syrie et Irak. Le ministre de la Sécurité Publique a affirmé qu’une enquête de police a découvert plusieurs cellules de recrutement de combattants à envoyer sur les lieux de guerre. Les associations humanitaires, l’ONU et l’Union Européenne dénonçaient depuis trois mois le fait que la Thaïlande réfléchisse à extrader ces djihadistes présumés en Chine. Omer Kanat, le directeur général de l’association pour les droits de la minorité ouïghour, le Congrès mondial des Ouïghours, a défendu les djihadistes présumés en affirmant que les allégations à leur encontre étaient de « pures mensonges ».