Le rappeur iranien Toomaj Salehi, condamné à mort par le régime islamique en avril à cause de ses chansons contre le régime, vient de recevoir le prix international Václav Havel à Oslo à l’occasion du 16ème forum pour la liberté d’Oslo. Il reçoit ce prix au même titre que le poète et réalisateur ouïghour Tahir Hamut Izgil, exilé aux Etats-Unis du fait de la répression chinoise, et de la pianiste vénézuélienne Gabriela Montero. Actuellement emprisonné, c’est son amie et activiste Negin Niknaam qui a reçu le prix en son nom. Cette dernière a rendu hommage à son compagnon de combat : « Il dort en prison derrière de froids barreaux en Iran et est condamné à mort. La République Islamique veut l’éxécuter. Pourquoi ? Parce qu’il est plus qu’un musicien. Il est une source d’espoir, un symbole de résistance ».
Negin Niknaam, recevant le prix Vaclav Havel au nom de Toomaj Salehi
Le parlement canadien a accueilli les témoignages ce mardi de diverses avocates des droits de l’Homme iraniennes, de dissidentes, de victimes ou encore d’artistes en exil sur la brutalité du régime iranien. Nazanin Afshin-Jam, avocate et fondatrice de l’association Stop Child Execution, a affirmé que l’Iran menait « une guerre contre les femmes et les filles » : « Les filles sont battues, hurlent dans des vans de police et sont violées pour ne porter le hijab. Il y a une recrudescence des exécutions de manifestants pacifiques. » Elle a aussi dénoncé le fait que des réfugiées iraniennes en Turquie, notamment Shilan Mirzaee, sont sur le coup d’un rapatriement forcé, malgré les risques encourus sur le territoire iranien. Nazanin Afshin-Jam a exhorté le Canada à exercer sa compétence universelle, permettant à un Etat d’enquêter et poursuivre des crimes commis dans un autre pays par des personnes d’autres nationalité sur des victimes étrangères. Cela permettrait selon elle de permettre de juger pour crimes contre l’humanité les dirigeants iraniens et renverser « un apartheid fondé sur le genre ».
VOX ATHEISM 